Le seigneur est tendresse et pitie
Lectures : Is 30, 19-26/ Ps 146/ Mt 9, 35-10,8
Voyant les foules, il eut pitié d’elles, parce qu’elles étaient fatiguées et abattues comme des brebis sans berger (Mt 9, 36). Dieu s’est révélé à Israël comme un Dieu de tendresse et de pitié, car il chemine aux côtés de son peuple et ne reste pas insensible à sa souffrance.
Quand son peuple crie vers lui, il écoute et le sauve de sa détresse : « Dès qu’il t’aura entendu, il te répondra » (Is 30,19). Jésus-Christ, Envoyé du Père, a centré son œuvre sur le ministère de consolation. Par son attention aux faibles et aux marginaux de la société de son époque, il a révélé à l’humanité que le salut est avant tout le fruit de l’amour, de la tendresse et de la miséricorde du Père.
Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers dans sa moisson (Mt 9, 38). Pour la continuité de son œuvre de salut, Jésus-Christ n’a pas hésité à s’associer des apôtres. Ceux-là, comme d’ailleurs tous ceux qui l’ont suivi en adhérant à son message, il en a fait de serviteurs de ce salut du Père. Ainsi, chaque disciple du Christ, chaque chrétien, a sa part de responsabilité pour le salut de l’humanité. De ce fait, l’annonce de la Bonne Nouvelle mérite les serviteurs en nombre suffisant. Néanmoins, dans ce monde en proie à l’indifférence, à l’égocentrisme, au jeu d’intérêts mesquins et partisans, la moisson du Seigneur mérite plutôt des hommes et des femmes de qualité. Le salut de l’humanité suppose des chrétiens capables de cheminer avec leur frères et sœurs en leur manifestant les mêmes sentiments du Père : l’amour, la tendresse et la pitié. L’Avent est un kairos pour que chacun, de ceux qui se déclarent chrétiens, ouvre son cœur à l’Emmanuel afin qu’il l’illumine, le rendant davantage attentif au besoin du prochain.