Etudiant en Master en Théologie et Etudes Africaines

DIEU, VAINQUEUR DE LA STÉRILITÉ DE L’HOMME

Chers frères et sœurs, nous voici dans la dernière ligne droite de notre préparation à la venue du Fils de Dieu dans notre humanité. Aujourd’hui, l’Eglise notre mère nous invite à méditer sur l’annonce de la naissance de Samson (cf. 1e lect) et celle de Jean le Baptiste (cf. évangile). Une approche synoptique nous permet de relever des similitudes entre les deux textes :

Primo, les deux femmes sont présentées comme des femmes stériles, donc mal vues dans leur société

Secundo, l’annonce est faite dans les deux cas par un ange, un envoyé de Dieu

Tertio, les enfants annoncés ont un dénominateur commun ; ils seront voués au Seigneur depuis le sein maternel.

Si le premier va entreprendre de sauver Israël de la main des Philistins, le deuxième quant à lui, comme l’indique son nom Jean (Dieu fait grâce) sera celui qui aura la lourde tâche d’aider le peuple à entrer dans le temps de la grâce, le temps de l’accomplissement des promesses du Seigneur par l’accueil de l’agneau de Dieu. En d’autres termes, l’un et l’autre sont envoyés par Dieu pour être au service du peuple, chacun à sa manière, selon le plan de Dieu.

En réfléchissant sur ces deux passages à quelques jours de la fête de Noël, nous sommes conviés à porter un regard rétrospectif sur notre vie en tant qu’homme d’abord et en tant que chrétien ensuite. En effet, comme le dit saint Irénée : « comme un médecin fait ses preuves auprès des malades, ainsi Dieu se manifeste aux hommes. » Les textes de ce jour ouvrent nos yeux sur le double effet de l’irruption de Dieu dans l’histoire des hommes et partant de tout homme.

D’une part, l’action de la grâce du Seigneur vise toujours à reconstruire l’homme en enlevant ce qui fait sa honte aux yeux des autres. D’autre part, cette action fait produire nécessairement des fruits, lesquels fruits servent au bien des autres.

Puissions-nous, sous l’action de l’Esprit Saint, faire notre mue en passant de la stérilité dans laquelle nous place notre égocentrisme et notre orgueil à la fertilité par notre ouverture et notre capacité à nous mettre au service de Dieu en servant l’Homme.